La fin de François VIVENT

 19 Février 1692.

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Pierre VALDEYRON, dit "LANGUEDOC"du mas de VALDEYRON, paroisse de VALLERAUGUE, fut arrêté prés d'ANDUZE, en allant a SAINT HYPPOLITE DU FORT.(dénoncé par des espions).

Reconnu en prison par un dénommé BERTHESE, dit "le CAMUS"de VALLERAUGUE, lequel déclara que l'on tenait un compagnon de VIVENT. Il fut mis a la torture et fit des aveux;

Un autre compagnon de VIVENS,jean MASBERNARD,dit "SAINT PAUL" ,DU VILLARET ,de la paroisse de SAINT PAUL LA COSTE, fur arrêté a la fin de 1691,pour avoir participé a l'assassinat du capitaine de bourgeoisie BRES. (jugement archives de l'HÉRAULT C172)en date du 23.02.1692.lui aussi fut interrogé et mis à la torture;

"LANGUEDOC "et " SAINT PAUL"dirent dans leur interrogatoires qu'ils avaient pour camarades, deux hommes nommés "LIRON* et LEVEILLE*", qui s'étaient enrôlés dans la compagnie de CALANDON, du régiment de DRAGONS de MORSAN,"pour mieux couvrir leurs mauvaises intentions".

Ces deux DRAGONS furent arrêtés et l'un d'eux dit que VIVENS était réfugié dans une caverne de la paroisse de SAINT MARTIN D'AIGREUFEUILLE .dans un lieu presque inaccessible;

Mr le gouverneur d'ALAIS, et le seigneur DE MANDAJORS, juge d'ALLAIS, se firent mener par le dénommé "LANGUEDOC" aux portes de la caverne, après qu'ils est reçu la déclaration de LIRON.

voici le récit : aussi tost qu'ils y ont ésté arrivé,VIVENT a paru a l'entrée .un sergent de la compagnie de milice de VILLEVIEILLE,aient esté détaché pour l'arresté,VIVENT l'a tué d'un coup de fusil,un autre soldat qui s'est avancé a esté tué d'un coup tiré de la caverne;VIVENT a blessé un troisième, et bruslé le visage d'un lieutenant de la garnison d'ALAIS.

Les soldats de ce détachement,aiant esté ébranslés par la mort du sergent et du soldat,et la blessure de l'officier croyaient qu'il avoit beaucoup de monde dans la caverne, ont esté soutenus avec beaucoup de vigueur par M de CHANTERENNE,et le sieur DE MANDAJORS,enfin VIVENT,couchant en jour mr de CHANTERENNE,le sieur JOURDAN*,lieutenant de milice,a ésté obligé de lui tiré un coup de fusil,dont il est tombé raide mort. il se faisait donné des fusils chargés par les gens qu'il avait avec lui,aussi tost,qu'il avoit tiré,et il s'est déffendu avec une fermeté,qu'il faist asses connoistre,combien il etoit dangereux!dans le temps que mr DE CHANTERENNE,se disposait a faire rentrer dans la caverne,il aparut deux hommes a l'entrée,qui se sont rendus,qui étoient les deux seuls compagnons de VIVENS. Ses papiers ont éste pris avec une tasse d'argent,ou son nom été écrit dessus avec ses qualité de "ministre".

notes sur le sieur JOURDAN : i l fut fusillé par les camisards le 3 octobre 1703. Il était de BAGARD.

il n'oublia pas de demander la récompense promise pour la capture de VIVENS, mort ou vif.(lettre au marquis de CHATEAUNEUF, 22 février 1692,) bulletin protestant XLIV,328.

notes sur le dénommé LIRON :son père avait épousé une VIVENS, il était cousin de François .condamné a mort le 14 avril 1692, (archives de l'HÉRAULT C191), sa peine fut commué  en celle des galères perpétuelles le 16 juin suivant. Il était encore aux galères en 1703.

notes sur le dénommé LEVEILLE : son vrai nom était jean VIALA,il était de SAINT JEAN DU GARD, condamné avec LIRON a la même peine et commué avec lui, il fut libéré par ordre du 2 février 1701.

 

Thierry DUCROS. Pernes les Fontaines 2005.